DIMANCHE 26 AVRIL 2009, JOURNÉE NATIONALE DE LA DÉPORTATION
MESSAGE DE RICHARD DELL’AGNOLA
Monsieur le Président du Comité d’Entente
Mesdames et Messieurs les Élus
Mesdames et Messieurs les Présidents et représentants du monde combattant
Mesdames, Messieurs,
Ce dimanche 26 avril est celui de la commémoration de la déportation et, pour la première fois depuis très longtemps, je ne pourrai participer personnellement à cet hommage rendu à toutes les victimes, à ces millions de déportés et à leur mémoire.
Je tiens à vous dire, mais vous le savez, combien j’attache de l’importance aux cérémonies du souvenir, surtout à celles, comme aujourd’hui d’une mémoire si douloureuse.
Et bien qu’absent de Thiais pour quelques jours, je voudrais que vous sachiez que je partage ce moment de recueillement, de réflexion avec vous tous, si attentifs également aux conflits de l’Histoire jusque dans ses aspects les plus tragiques.
Rien en effet ne justifie jamais, même en temps de guerre, que des hommes, des femmes, des enfants, subissent l’indicible en raison de leur race, de leur religion, de leurs convictions politiques…
Des millions de morts, des centaines de milliers de fantômes revenus des camps témoignent toujours que la barbarie n’est jamais loin.
L’Europe a été plongée dans la nuit par la violence extrême, sauvage, animale, du nazisme et de ceux qui leur ont prêté la main, jusque chez nous. Cette entreprise folle, sombre, a gommé des siècles de civilisations, comme un vernis si vite dissout.
Là est l’interrogation sur le destin tragique de l’homme qui peut d’un seul coup tout balayer.
Et bien, nous ne devons pas oublier, rien oublier du cri de ceux qui sont morts enfouis, consumés, comme du cri des vivants en souvenir de tous les autres.
L’espérance est indispensable à l’homme, c’est le moteur et le sens de sa longue marche vers plus de progrès et plus de civilisation, c’est la ligne d’horizon vers plus de justice et de lumière…
Cette lumière qui doit aussi toujours rappeler les noms, les visages, les vies capturées. Tous ces destins sont notre patrimoine commun et douloureux, et nous sommes dépositaires de cette grande Mémoire en nous inclinant aujourd’hui devant eux… dans le silence des morts.
Vive la République, Vive la France.