le projet de réforme concernant la vente des médicaments en grande surface, a suscité des inquiétudes aussi bien de la part de la profession que des clients.

C’est d’autant plus normal après la campagne publicitaire menée par une de nos grande enseigne, à la télévision qui a par ailleurs été sanctionnée par les tribunaux. 

Pour ma part je pense qu’un médicament n’est pas un produit anodin, il est nécessaire que le client puisse recevoir une information précise sur les produits. Celle ci ne peut venir que d’une personne ayant la formation nécessaire.

Il faut savoir que le Ministère de la Santé a engagé des travaux qui doivent définir les conditions et les modalités de mise en œuvre d’un plan d’action global garantissant un accès à une information adaptée et de qualité, une mise en valeur du caractère essentiel et indissociable du produit et du conseil pharmaceutique.

Cette démarche doit renforcer le rôle du pharmacien et valoriser son conseil.

Le médicament est et doit rester, pour la protection de la santé de la population, identifié comme étant un produit spécifique, dont le potentiel de soulagement ou de guérison est toujours, quel qu’il soit, assorti de risques. Le patient doit donc pouvoir trouver les conseils avisés d’un professionnel spécialisé et indépendant.

Cela justifie que les patients ne puissent trouver des médicaments au milieu d’une suite de rayons de bonbons ou de lessive, mais uniquement dans un commerce dédié et professionnalisé.

Il faut renforcer et valoriser le rôle de conseil du pharmacien notamment lors d’achat de produits sans consultation préalable d’un médecin.

C’est la garantie de la qualité et la protection de la santé des français.

En ce qui concerne les prix, argument des grandes surfaces, il n’y a aucune assurance qu’une baisse significative en résultera, ces mêmes surfaces sont aujourd’hui désignées comme étant à l’origine d’importantes augmentations des prix dans l’alimentation.