février
1
2013
  • Catégorie :
    Vie Publique
  • Partager cet article :

La sécurité pour tous

En ce moment, l’attention des médias se porte beaucoup sur le fameux projet de loi sur le « mariage pour tous » sur lequel, j’ai déjà exprimé un avis, il y a quelques semaines. Mais derrière ce texte qui déchaîne les passions, le gouvernement tente de faire oublier toutes les promesses qu’il n’a pas tenues et, pire, celles aberrantes qu’il a appliquées. En particulier, neuf mois après son élection, le bilan de François Hollande sur la sécurité est inquiétant.

Comme député, j’ai soutenu et voté de très nombreuses lois (contre la récidive, tribunal correctionnel pour les mineurs délinquants, peines-planchers…) afin de chercher des solutions aux problèmes d’insécurité de nos quartiers. En effet, on oublie parfois que c’est l’Etat qui est chargé de la sécurité de tous les citoyens, c’est même une de ses missions essentielles et prioritaires.

Le gouvernement actuel a fait le choix de démanteler un à un les textes que nous avions votés pour renforcer la sécurité des biens et des personnes, tout en ouvrant des débats sur des projets inquiétants :

  • Débat sur le récépissé pour les contrôles d’identité qui a affaibli les policiers et les gendarmes : qui peut croire que les policiers, déjà si occupés, auraient le temps et les moyens de rédiger des récépissés pour chaque acte ?
  • Rédaction d’une circulaire pénale de Christiane Taubira du 19 septembre qui vise à éviter le tout carcéral avec la fin des comparutions immédiates et des courtes peines, la systématisation des aménagements de peines alors que déjà près de 80 000 peines de prison fermes ne sont pas effectuées
  • Multiplication des déclarations des  Ministres sur la dépénalisation du cannabis ou l’ouverture de salles de shoot
  • Annonce le 8 décembre d’une future loi de suppression des tribunaux correctionnels pour mineurs récidivistes. Aujourd’hui, un jeune de 17 ans qui commet un délit repassera devant le juge des enfants, puisque la loi que nous avions votée a été supprimée dès l’arrivée au pouvoir de la majorité actuelle.
  • Annonce le même jour de la suppression des peines-planchers et de la rétention de sûreté : Qui peut croire qu’on peut renforcer notre sécurité en diminuant les peines contre les récidivistes ou en relâchant dans la nature des grands criminels ?
  • Suppression de la suspension des allocations familiales en cas d’absentéisme scolaire : il n’y a donc plus aucun moyen de pression pour que les parents incitent leurs enfants à aller à l’école plutôt que de traîner dans les rues.

Dans nos communes, comme à Thiais, nous avons cherché, par les moyens qui étaient les nôtres, à apporter des solutions complémentaires en mettant en place une police municipale ou la Vidéoprotection de l’ensemble de la ville qui vient d’être installée. Cependant, comme je l’ai répondu aux résidents du quartier de Grignon qui m’ont envoyé récemment une pétition et que je vais bientôt recevoir, la commune ne peut se substituer aux devoirs de l’Etat. Il faut aussi relever le rôle négatif de la mairie de Paris qui envoie massivement, depuis les XVIIIème et XIXème arrondissements, des regroupements familiaux, notamment au 4 allée de Bretagne. J’espère donc que le gouvernement se rendra compte de ses erreurs le plus rapidement possible et reviendra à une prise en compte plus adaptée de la réalité vécue par les Français.